De Guanajuato à Mexico City, c’est toute l’histoire du pays que l’on découvre. Marqué par la culture Aztèque et Maya, le Mexique est devenu une frontière incontournable de l’Amérique Latine. Partez à la visite d’un pays haut et en couleur.
Guanajato, la ville artistique
Pendant deux siècles, les mines de Guanajuato produisent ainsi le tiers de l’argent extrait dans le monde. La cité, nichée à 2 000 mètres, dans des collines arides, offrent un récital de clochers, de flèches, de toits, tout cela dans un véritable dédale où l’on pénètre qu’à pied. Des volées de balcons et de frontons ornent ces ruelles tortueuses. Diego Rivera, le peintre muraliste qui décora le Palais national, à Mexico. Dans le musée Don Quichotte, des centaines de peintures, sculptures et objets représentent l’homme de la Mancha, sa lance à la main.
Guanajuato, ville intellectuelle et bourgeoise à ne pas rater durant votre voyage au Mexique, elle respire la douceur de vivre. Le soir, quand le soleil enflamme les maisons vert pomme, rose bonbon, bleu ciel, les étudiants se réunissent place de l’Union. Costumés, ils frappent sur leurs grosses caisses et soufflent dans leurs trombones et saxophones. Chantant à tue-tête, ils entraînent derrière eux une centaine de personnes dans une procession (callejoneada) à travers les venelles.
À chaque coin de rue, des chariots de mines portent des bacs à fleurs. Dans les kiosques ambulants, les vendeurs proposent des coupelles débordant de melons, pastèques, papayes. Freesias, glaïeuls et roses étincellent dans le marché Hidalgo. De midi à dix heures du soir, on y grignote enchiladas (crêpes fourrées), quesadillas (galettes au fromage), ceviches (poissons marinés). En guise de dessert, on achète un mamey : ce fruit cache sous sa peau grisâtre une pulpe rouge et savoureuse.
De Quéretaro à México City, l’ancienne capitale aztèque
De San Luis Potosi, on descend 200 km au sud jusqu’à Querétaro. Cette ville, l’une des plus dynamiques du pays, conserve un vaste quartier colonial où les portails ouvrent sur des patios bordés d’arcades. Chaque place révèle une église où de somptueux autels baroques ruissellent d’or pour chanter la gloire de Dieu. Mais, c’est au couvent de Sainte-Croix que les visiteurs se rendent d’abord. Accompagné par un prêtre, on découvre un monastère ocre et rouge se termina, en 1867, la folle aventure de Maximilien.
Quelques kilomètres avant d’arriver à Mexico, Tepotzotlàn offre, avec l’église San Francisco Javier, l’un des sommets du style churrigueresque, l’équivalent du rococo européen. Enfin, voici Mexico, l’ancienne Tenochtitlan des Aztèques, là où tout s’acheva, là où tout a commença. En 1521, lorsque Cortès détruisit la cité, il tua le monde précolombien et engendra dans la violence le Mexique colonial. Cinq siècles plus tard le pays s’est métissé. Un monument rend hommage à Cuauhtémoc, le dernier empereur aztèque, tandis que le nom de Ferdinand Cortès, le conquistador, est honni. C’est le paradoxe mexicain.
Le Mexique est un pays très croyant. L’existence de nombreuses cathédrales et les célébrations de fêtes religieuses témoignent la pratique du catholicisme dans le pays. Ses richesses architecturales révèlent la présence de la culture latine, mélangée avec la tradition aztèque et maya. Ces deux derniers forment la particularité du Mexique et furent dans un ancien temps un haut lieu de la culture aztèque.